Arrivée de la Mini-Transat pour Antoine et le bateau LocalClimat

« J’ai pris un grain l’avant dernière nuit, je n’avais plus de spi medium, alors j’ai empanné pour m’écarter. À un moment, j’ai eu 40 nœuds de vent : le bateau était complètement couché, presque à l’horizontale. J’ai vraiment eu peur de démâter. Je me suis dit : Il faut que j’affale le spi. Tout ne s’est pas passé comme prévu : j’ai eu de la grosse casse, j’ai dû finir sans spi, en ciseaux, au ralenti, avec le vent qui avait molli. J’étais avec Calliste (Antoine), on a vécu la même galère. C’était cool d’être à deux là-dedans, dans cette dernière galère.

C’est chouette d’être enfin arrivé. C’est une super course, même si le résultat n’est pas celui que j’attendais à la fin. Il y avait une partie de ma famille sur l’eau, et une autre qui m’avait fait la surprise de venir. C’est beaucoup d’émotion, forcément. J’étais déjà venu ici il y a trois ans, juste pour repérer les lieux et me dire : « Voilà, c’est ici que j’arriverai. », ça fait plaisir de revenir ! »

Les enseignements de cette transat ?

« Ça n’a pas été une transat facile. On n’a pas eu ce qu’on nous avait promis : pas de grands surfs, beaucoup de mer croisée, peu de vent… C’était une transat assez longue, mais c’est le jeu — tu ne peux jamais savoir à l’avance. Une transat facile, ça n’existe pas. Mais c’est vrai que s’il y avait eu un peu plus de vent au début, ça aurait sans doute été plus simple. Une fois dans les alizés, c’était magique. Les poissons volants partout, c’est ça qui m’a le plus marqué. J’en ai pris deux ou trois dans la figure ! (rires)

Je n’ai pas pu aller chercher très loin à cause des problèmes techniques. Mais j’ai réussi à me poser, à regarder autour de moi : la mer, les nuages, la lune, les étoiles… C’était chouette. C’est une expérience qui me donne envie de continuer, forcément. Je sais que j’étais à ma place. »